J’arrête le rap...
C’est ce que je me dis et puis je recommence
Dans l’air, cet arôme rance n’inspire aucune romance
Ouvrier qualifié pour la misanthropie
C’est la mise à profit d’une colère qui s’atrophie
Ambition masquée quand on a le cœur lésé
On parle de sa femme à une collègue qu’on veut baiser
On grandit à force de fumer trop de résigne
Pour finir comme Odette dans le Lac des Cygnes
Insolence refoulée, assurance renflouée
Mauvaise réponse quand la voix de la raison est enrouée
Pour la beauté du geste, quand l’humeur périclite
On baise le monde dans nos têtes mais l’inverse est plus véridique
J’ai appris à mûrir dans les longs silences
Quand se taire devient la plus dure des confidences
Maladivement pudique, voilà à quoi mes choix me mènent
Et je ne sais pas être artiste, non, seulement moi-même
Nuancer des propos, des gros mots, des colères
Ainsi tourne mon cerveau parfois trop débonnaire
Je n’esquive pas vos mœurs par prétention
Non, c’est par conviction que j’emmerde vos conventions
À la fois généreux et démunis
La solitude nous isole et nous réunit
Alors écrire de bons sentiments quand on en manque chaque jour… ?
Va niquer ta mère avec tes chansons d’amour
REFRAIN
Quand les faux semblants tâchent le coton blanc
Amour et poésie, on fait des chansons sans
Quand les faux semblants tâchent le coton blanc
Amour et poésie, on fait des chansons sans...
SAMSON
Je relève la tête et le vide me regarde
Des années passée à pisser dans la tornade
On est, comme des arbres au cœur rongé
Observant les saisons et nos feuilles tombées
Naufragé sans bateau,
J’ai fumé le kilo de trop / lobotomie, entre quiproquo et compromis
La vie te bifle ça colle et faudrait tendre l'autre joue ?
Je crains de n'avoir que l'humour pour lui rendre les coups
Les générations passent comme des trains, sans dessous dessus
Et c'est dans le fond d'un wagon bar que je dessoûle déçu
J'ai rien à te promettre, j'ai rien à t'offrir
Ici, on attend l'avenir pour le meilleur et pour le pire
Tu peux te garder ta bienséance, ton putain d'honneur
L'ignorance, c'est le début du bonheur
Le cœur alarmé dans un corps décharné
Quand l'aurore est chargée par l'horreur du charnier
Les émotions me font peur, je m'en préserve
J'observe les sentiments pousser comme un tas de mauvaises herbes
On se fait des promesses de roses rouge remplies d'amour
Puis comme le lierre, on étouffe tout ce qu'on entoure
Oublie la peur des contraires, mélange bonheur et colère
Pour donner vie à un fils bien meilleur que son père
Pas venu trier les lentilles, ni conter fleurette
Va niquer ta race avec tes chansons de poète
REFRAIN
Quand les faux semblants tâchent le coton blanc
Amour et poésie, on fait des chansons sans
Quand les faux semblants tâchent le coton blanc
Amour et poésie, on fait des chansons sans...
credits
from Immortel,
track released April 14, 2017
Écrit par Zran et Samson
Produit et arrangé par Zran