On veut me faire ressentir sa clémence
Que Dieu m'aide et ce depuis la naissance
Tant que je lui prête sans faute allégeance
Sans remettre en cause sa présence
Pour tout disciple, le doute se dissipe
Quand les mains au ciel dessinent une courbe mystique
Des fois, c'est vrai, les hommes, leur foi m'effraie
De croire, j'essaie face à l'effroi des faits
Si la religion l'aide dans les épreuves qu'il traverse
Alors Dieu créa l'homme... À moins que ce soit l'inverse ?
Simple réflexion, les questions sont légions
Sous la pression de mon crayon
Y a-t-il une vie après la mort, dis ?
Du bon dans l'excrément, les mécréants vont-ils au paradis ?
Est-ce que les péchés se compressent ?
Est-on pardonné du mal qu'on fait
Simplement parce qu'on le confesse ?
Je vois son existence comme une aberration
Sinon, qu'est-ce qu'il foutait avant la création ?
Je n'y crois pas une seconde
La religion n'est que de ce monde
Ni Dieu ni Diable, nous sommes seuls
Perdus entre nos cœurs et nos larmes
Nos bonheurs et nos drames
La bonté, la noirceur de nos âmes
Souvent auteur de tors irréfutables
Pour croire, je ne demande plus qu'à voir
Plus qu'à manger, plus qu'à boire
Et si l'on ne prouve pas l'évidence,
Alors je réprouve vos pénitences et purgatoire
Synagogue, Mosquée, Église
Que vos convictions excusent ma bêtise
Mais auprès de qui et de quoi, Alléluia
T'es qu'un homme, seul ton Dieu me jugera
ZRAN
Paraît-il que le silence parle quand les voix se taisent
Que tout prend sens et se révèle au grand jour
Que même les plus cyniques balayent leurs hypothèses
J’attends toujours mon tour...
Je ne vois que des êtres apeurés
Tous tête baissée, prêts à pleurer
Et peu apaisés avec leur ultimatum
Qui, par peur du dernier somme, confessent leur erratum
Que fait-on des promesses de l’Au-delà ?
De la nuit éternelle qui plie face à l’aube roi ?
Se contenter d’y croire ? Vraiment ?
Qui oserait me dire que la foi n’a rien d’arrangeant ?
Les règles sont malléables, peu semblent dérangés
À l’idée de pouvoir, à leur guise, y déroger
Je les sens tristes pour moi, mais qui est fou à lier ?
Moi ou ceux qui parlent de Dieu comme d’un voisin de palier ?
Cartésien...
Pas anticléricaliste
Mal et bien...
Tout ne se réduit pas en deux listes
Le berger et son crédo se veulent être un refuge
Mais le Clergé et le Très-Haut nous observent et nous jugent
L’enseignement du Pardon s’érode, revoilà le Déluge...
Athée convaincu, orphelin de foi
Rien ne me convient plus sous aucun de vos toits
J’ai construit ma propre exégèse
Si la colère est un feu, il m’en reste des braises
Mais ne croyez pas que je ne crois pas sans doute
Peu importe de savoir à qui la faute
Une seule question perdure en outre
Qui de moi ou Dieu a abandonné l’autre... ?
credits
from Immortel,
track released April 14, 2017
Écrit par Zran et Samson
Produit et arrangé par Zran