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Immortel

by Supernova

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1.
SAMSON : La tempête se rapproche, on s'entête, on s'accroche Sept piges de SOS mais quand est-ce qu'on raccroche ? J'ai passé mon adolescence en prose Je me fous de ta reconnaissance en connaissance de cause Je m'éclate la cavité au-delà des lois de la gravité En clair, endroit = enfer, je préfère l'envers et l'habiter Mais au final, même quand je m'égare Je retrouve le chemin de la raison comme une maison pour un clébard Le bon, le mauvais, les choix sont durs à dompter Parce que oui, on les aime autant qu'on veut les tromper Je m'attache rarement, me dégage d'engagements Écriture et langage font gage de soulagement Je cache ma pudeur derrière des injures, nique La déferlante de violence est cathartique De l'aneth sur mon saumon, de la persillade dans mes moules Lèche-moi le crâne comme si c'était ma 3ème boule L'avenir est une insulte, regarde-moi La liberté, c'est l'illusion d'avoir le choix Et je me perds dans ma routine… Quand je suis clean je veux être stone, quand je suis stone je veux être libre Ni gloire, ni rançon, j'emmerde tes mercis Je me fous de nos chansons, de ce qu'on a construit J'emmerde ce verger, sa récolte et ses fruits Sans étoile du berger, je me noie dans la nuit REFRAIN Dernier SOS Vaisseau, bris de glace, fusée de détresse Dernier SOS Cosmos, carcasse, commande, crash test Dernier SOS Hors de l'atlas, moteur en pièce Clarté laiteuse, lumière épaisse, Fin périlleuse, adieu l'espèce... ZRAN C’est le déclin, le vaisseau tangue et vacille Suite et fin, quand plume et langue fatiguent Comment ça va se terminer ? J'sais pas, j'ai pas d'idée J'reste là, sans paniquer, dans ma tête, agité Bien sûr qu’il est temps de jeter les gants, depuis toujours Zran et Samson, c’est les noms de nos accidents de parcours Enterre-nous dans le Cœur de l’Hydre jusqu’au prochain essai Et reçoit ces titres comme un faire-part de décès Collégien à l’heure des premières rimes empilées Enivré, j’ai vu mes notes empirer, sans filet Je me suis jeté dans le vide sans peur comme un décérébré Mais quinze années plus tard, qu’ai-je donc vraiment à célébrer ? Échecs ou réussites, le succès demeure fantôme Préposé à la fuite errant dans le cyclone Vraiment rien ne m'abrite, les yeux derrière les paumes La cécité pour suite, j'en ai tous les symptômes Strophes acerbes, poste-cassette, discipline assidue Mode d’ascète, cause ta perte, plume trempée dans la ciguë Taciturne et concis, la patience aidant J'aime être compris, pas omniprésent Je préfère le fond à la forme, peu importe l’âge Écrivez vos punchlines, nous, on s’occupe des adages Bientôt poussière étoilée dans le ciel voilé Deux frères de son dans leur voilier par leurs voix liées REFRAIN Dernier SOS Vaisseau, bris de glace, fusée de détresse Dernier SOS Cosmos, carcasse, commande, crash test Dernier SOS Hors de l'atlas, moteur en pièce Clarté laiteuse, lumière épaisse, Fin périlleuse, adieu l'espèce...
2.
Coton blanc 03:37
ZRAN J’arrête le rap... C’est ce que je me dis et puis je recommence Dans l’air, cet arôme rance n’inspire aucune romance Ouvrier qualifié pour la misanthropie C’est la mise à profit d’une colère qui s’atrophie Ambition masquée quand on a le cœur lésé On parle de sa femme à une collègue qu’on veut baiser On grandit à force de fumer trop de résigne Pour finir comme Odette dans le Lac des Cygnes Insolence refoulée, assurance renflouée Mauvaise réponse quand la voix de la raison est enrouée Pour la beauté du geste, quand l’humeur périclite On baise le monde dans nos têtes mais l’inverse est plus véridique J’ai appris à mûrir dans les longs silences Quand se taire devient la plus dure des confidences Maladivement pudique, voilà à quoi mes choix me mènent Et je ne sais pas être artiste, non, seulement moi-même Nuancer des propos, des gros mots, des colères Ainsi tourne mon cerveau parfois trop débonnaire Je n’esquive pas vos mœurs par prétention Non, c’est par conviction que j’emmerde vos conventions À la fois généreux et démunis La solitude nous isole et nous réunit Alors écrire de bons sentiments quand on en manque chaque jour… ? Va niquer ta mère avec tes chansons d’amour REFRAIN Quand les faux semblants tâchent le coton blanc Amour et poésie, on fait des chansons sans Quand les faux semblants tâchent le coton blanc Amour et poésie, on fait des chansons sans... SAMSON Je relève la tête et le vide me regarde Des années passée à pisser dans la tornade On est, comme des arbres au cœur rongé Observant les saisons et nos feuilles tombées Naufragé sans bateau, J’ai fumé le kilo de trop / lobotomie, entre quiproquo et compromis La vie te bifle ça colle et faudrait tendre l'autre joue ? Je crains de n'avoir que l'humour pour lui rendre les coups Les générations passent comme des trains, sans dessous dessus Et c'est dans le fond d'un wagon bar que je dessoûle déçu J'ai rien à te promettre, j'ai rien à t'offrir Ici, on attend l'avenir pour le meilleur et pour le pire Tu peux te garder ta bienséance, ton putain d'honneur L'ignorance, c'est le début du bonheur Le cœur alarmé dans un corps décharné Quand l'aurore est chargée par l'horreur du charnier Les émotions me font peur, je m'en préserve J'observe les sentiments pousser comme un tas de mauvaises herbes On se fait des promesses de roses rouge remplies d'amour Puis comme le lierre, on étouffe tout ce qu'on entoure Oublie la peur des contraires, mélange bonheur et colère Pour donner vie à un fils bien meilleur que son père Pas venu trier les lentilles, ni conter fleurette Va niquer ta race avec tes chansons de poète REFRAIN Quand les faux semblants tâchent le coton blanc Amour et poésie, on fait des chansons sans Quand les faux semblants tâchent le coton blanc Amour et poésie, on fait des chansons sans...
3.
Aucune voix 03:54
SAMSON On veut me faire ressentir sa clémence Que Dieu m'aide et ce depuis la naissance Tant que je lui prête sans faute allégeance Sans remettre en cause sa présence Pour tout disciple, le doute se dissipe Quand les mains au ciel dessinent une courbe mystique Des fois, c'est vrai, les hommes, leur foi m'effraie De croire, j'essaie face à l'effroi des faits Si la religion l'aide dans les épreuves qu'il traverse Alors Dieu créa l'homme... À moins que ce soit l'inverse ? Simple réflexion, les questions sont légions Sous la pression de mon crayon Y a-t-il une vie après la mort, dis ? Du bon dans l'excrément, les mécréants vont-ils au paradis ? Est-ce que les péchés se compressent ? Est-on pardonné du mal qu'on fait Simplement parce qu'on le confesse ? Je vois son existence comme une aberration Sinon, qu'est-ce qu'il foutait avant la création ? Je n'y crois pas une seconde La religion n'est que de ce monde Ni Dieu ni Diable, nous sommes seuls Perdus entre nos cœurs et nos larmes Nos bonheurs et nos drames La bonté, la noirceur de nos âmes Souvent auteur de tors irréfutables Pour croire, je ne demande plus qu'à voir Plus qu'à manger, plus qu'à boire Et si l'on ne prouve pas l'évidence, Alors je réprouve vos pénitences et purgatoire Synagogue, Mosquée, Église Que vos convictions excusent ma bêtise Mais auprès de qui et de quoi, Alléluia T'es qu'un homme, seul ton Dieu me jugera ZRAN Paraît-il que le silence parle quand les voix se taisent Que tout prend sens et se révèle au grand jour Que même les plus cyniques balayent leurs hypothèses J’attends toujours mon tour... Je ne vois que des êtres apeurés Tous tête baissée, prêts à pleurer Et peu apaisés avec leur ultimatum Qui, par peur du dernier somme, confessent leur erratum Que fait-on des promesses de l’Au-delà ? De la nuit éternelle qui plie face à l’aube roi ? Se contenter d’y croire ? Vraiment ? Qui oserait me dire que la foi n’a rien d’arrangeant ? Les règles sont malléables, peu semblent dérangés À l’idée de pouvoir, à leur guise, y déroger Je les sens tristes pour moi, mais qui est fou à lier ? Moi ou ceux qui parlent de Dieu comme d’un voisin de palier ? Cartésien... Pas anticléricaliste Mal et bien... Tout ne se réduit pas en deux listes Le berger et son crédo se veulent être un refuge Mais le Clergé et le Très-Haut nous observent et nous jugent L’enseignement du Pardon s’érode, revoilà le Déluge... Athée convaincu, orphelin de foi Rien ne me convient plus sous aucun de vos toits J’ai construit ma propre exégèse Si la colère est un feu, il m’en reste des braises Mais ne croyez pas que je ne crois pas sans doute Peu importe de savoir à qui la faute Une seule question perdure en outre Qui de moi ou Dieu a abandonné l’autre... ?
4.
Sale besogne 03:56
SAMSON Un seul par espèce, des barges, des paumés Mais c'était moi le rappeur dans l'arche de Noé J'aime manger la viande quand tendre est la chair Je suis la paire de couille qui a engendré la terre Sombre est le vinyle, file On t'élimine pour des retombés minimes Bonté divine ! Enfant de chœur dans la chaleur de la furie Aucune de tes fleurs n'habillera mon fusil ZRAN Tu veux un truc sans pareil ? Bébé, ramène-toi ! Je me cure l'oreille et puis je te baise avec le même doigt Impossible qu'on s'endorme sous le même toit J'ai pour habitude de courir plusieurs lèvres à la fois Je suis un de ces mecs pas assez « in », qui se dope à la caféine Un côté Yang, un côté Yin, je rêve de sommeil sans codéine Pour la musique, j'arrive zélé, sans crime Je remets les gants, trime, et ponds d'élégantes rimes REFRAIN Sale besogne Mettre de l'ordre quand les mots cognent À l'école de la vie, mais sur le mauvais banc Assis sur une comète, je me suis trompé de plan Sale besogne Mettre de l'ordre quand les mots cognent À l'école de la vie, mais sur le mauvais banc Assis sur une comète, je me suis trompé de plan SAMSON Alarmé, au parfum, gros tarpé tôt le matin Fromage en sauce gratin, au carré tarte tatin Affamé, haut la main, costard et mocassins Je porte mes échecs comme une peau de chagrin Pense qu'à picoler, qu'à décoller Cas d'écolier, camisolé Pas habitués à se voir capituler Les murs de mon futur sont capitonnés ZRAN Et ta grosse bedaine bouge, toutes les deux semaines dans le rouge Tu gruges, grattes et songes pendant que ruses et rage rongent Pour partager la peine, où sont les volontaires ? Les vrais amis ne se révèlent que dans les vents contraires Ainsi s'introduit mon son, triste enculé ! Je ne veux pas que tu l'écoutes, non, je viens te l'inoculer Je m'invite sur ton dancefloor : piste occupée J'en ai marre de parler dans le vent en signaux de fumée REFRAIN Sale besogne Mettre de l'ordre quand les mots cognent À l'école de la vie, mais sur le mauvais banc Assis sur une comète, je me suis trompé de plan Sale besogne Mettre de l'ordre quand les mots cognent À l'école de la vie, mais sur le mauvais banc Assis sur une comète, je me suis trompé de plan ZRAN & SAMSON Plein lune, les loups-garous sortent, tu les entends crier Une vie à esquiver, resquiller Je remplis des cendriers, vide des encriers Fornique en poussant des cris de sangliers Écrire au kilomètre ? Non ! Dis-le maintenant Je me désinhibe et l'abîme, ravi, me prend Je sors de ma chrysalide, d'un passage à vide J'enregistre un disque, tout m'épuise et puisque J'ai de la soie sous mes seufs, Je suis pas là, je suis en teuf, je mets un doigt dans ta meuf Puis deux, puis quatre, puis six Ce qu'on veut ? De la beuf, du fiya, des saucisses ! Je fais des plans sur la comète Fume des plantes, de la moquette La vie, c'est quoi ? Un truc sans moralité ! Des hauts, des bas ? Autant la déshabiller ! REFRAIN Sale besogne Mettre de l'ordre quand les mots cognent À l'école de la vie, mais sur le mauvais banc Assis sur une comète, je me suis trompé de plan Sale besogne Mettre de l'ordre quand les mots cognent À l'école de la vie, mais sur le mauvais banc Assis sur une comète, je me suis trompé de plan
5.
Les bricoles 04:23
ZRAN Accueille-moi dans ton antre... Je sais que t’es impressionnée mais quand on aime tout rentre Et ça te pend au nez T’as la langue bien pendue, non ? Je te cognerai les dents du fond Tu verras l’étendue de mon Talent qui est de plus en plus long Pourquoi ce regard pour une chemise vite ôtée ? Loin de moi l’envie de penser à... chipoter ! Faut que ça rentre, je le répète, je ne cesse de te le rabâcher Si tu fais la forte tête, je serais contraint de te cravacher Désolé si ça te pique, te gratte ou te blesse Mais le seul vrai amour, Beauté, ça se passe dans les fesses Oh ! Je me suis trompé d’entrée ? Pardonne cette petite fraude Mais je brûle pour toi, je te le prouverai à la cire chaude C’est vrai qu’on s’est bien trouvé, c’est une belle aubaine Mon petit doigt me souffle l’endroit de tes zones érogènes Inspire, expire, je t’aurai à l’usure Ce que tu aspires m’inspire ces gentilles mesures Tu es une source intarissable, normal que je t’use Le poète qui sommeille en moi te voit comme sa muse Viens attraper la valve et pomper debout Ai-je ton aval pour te féconder les joues ? REFRAIN Tournevis Tout se démonte Tour de cuisse, cours de vice N'ai pas honte Des mots doux ? Non, je rigole Vise le trou, plante un clou Les bricoles Je veux te faire du mal sans te faire de peine (x 8) SAMSON J'aime quand tu t'effeuilles comme un arbre en automne Que tes yeux me parlent dans un regard de gloutonne Mais déboutonne rien, garde ton déguisement Tu sais, j'ai tout mon temps, au moins jusqu'à l'épuisement Frotte la lampe du génie Sur ta langue, je m'épaissis Si ta glotte rétrécie Sache que mon sperme est béni J'apparais, disparais dans les recoins Tu t'es fourrée dans le pétrin, je suis dans le four et dans le moulin Je perds le sens commun quand je suis au creux de tes reins J’aime bien m’aventurer partout, je suis tout-terrain Je te bois à la source, je te réveille en douce Et tes fesses se retroussent au rythme des secousses Prêt pour des sensations inconnues J'ai des positions incongrues Un éventail de choix mais que je te mette à l'envers ou à l'endroit Mais pour te satisfaire, je n'ai que trois bras Une cadence de cavalerie Accélère, ralenti, accé-accé-accelère, ralenti... Des paillettes, une carotte dans un coffre isocèle Une boussole, un Disney, une mascotte, des jarretelles Des menottes, de la colle, une pelote de ficelle Deux paires de bottes, une motte de beurre demi-sel Une panoplie de jouets et accessoires que tu redoutes En cas de bricolage, je prévois toujours ma caisse à outs REFRAIN Tournevis Tout se démonte Tour de cuisse, cours de vice N'ai pas honte Des mots doux ? Non, je rigole Vise le trou, plante un clou Les bricoles Je veux te faire du mal sans te faire de peine (x 8)
6.
COUPLET 1 Mon crew de gros bâtards débarque à dos de dromadaire Gonfle les voiles du Drakkar comme les seins de la fromagère Bras en l’air, bois ta bière, vas-y tout schuss On se noie tous dans la mousse comme des marins d'eau douce Vin d’Anjou, noix de cajou, épices cajun, je veux Faire le tour du monde en 80 vagins pieux Seins qui tombent, fin du monde Tant de chemins, aucun qui ne me corresponde Financière est la bulle, mort accidentelle Fais sauter l'opercule, je vais à l'essentiel On t'enterre dans le nul, loin de ta clientèle Ton gros cul gesticule dans de la petite dentelle Acquiesce fière, la caisse claire Traverse la pièce, caresse l'air Patience et paresse en cadence se caressent Sans carence d'adresse et tes oreilles se laissent faire Mes aspérités glacent, pénibles hélas ! Les milles désastres, j'évite et trace Défie les astres On quitte l'espace, les mythes s'effacent COUPLET 2 Comme un saut à l’élastique sans corde Soudain le sens de la vie prend forme Et tu te plains de ton triste sort... ? Mais mourir sans nous connaître sera pire encore ! On raille les pâles copies pendant que braillent les malpolis Moi, je ne vis que pour la graille, je fais de la maille et de l’aïoli Et quand le dépit germe dans mon épiderme Je ferme tout, j'hiberne et fume de fines herbes Cuisine gastronomique, métronome astronomique On tacle ta critique avec un style dichotomique En trois lettres, on redéfinit le sens de l'astrologie C'est dimanche, je tape un brunch sur une nyotaimori Le jour se lève, l'horizon s'élargit, sens l'énergie J’en fais état et sors de ma léthargie Empiler les mêmes textes, répéter les mêmes thèmes Rédigé en même termes, c’en est vide et même terne Puisqu'on était présents à l’orgie Sillons saignés, silence, applaudis ! Vision d’été, vacances : Palombie Session pliée, mission accomplie !
7.
COUPLET 1 Ça y est ! Sous nos regards amusés, Tel un ver la terre nue disparait sous la fusée La vue est dégagée sur un panorama immense L'univers en destination de vacances Fumée blanche comme la nuée des cimes Ce monde froid m'a fait éternuer des rimes Concert généralisé, inaudible octave Décédé d'une mélodie grave Aujourd'hui c'est loin, mais je vois demain En vainqueur triomphant avant le générique de fin Livre 4, verset 1, parole de oim aux terriens, Baise-les toutes si t'as faim avec amour sinon rien Pas d’exutoire à part l'art, on Verra plus tard pour le pardon C'est vers nulle part que nous partons Et la lumière fut... ACTION ! Supra-luminique est la propulsion Terrassés, livides, pris de convulsions Dépasser le vide et sa condition Rescapés de prime abord, frissons... Récit partiel, odyssée spatial Son séquentiel, spectre axial On sillonne le ciel, rayonnent nos initiales Un S et un Z quand résonne le signal Comme moteur, on a tous un talent En devenir l'auteur nous pousse de l'avant Navigue à vue, l'anonymat comme récompense L'arrivée n'est qu'un départ quand on avance REFRAIN (Sophie) Puisque ce n'est qu'un court passage Une marche de l'ombre à la lumière L'objectif est le voyage La destination secondaire Puisque le temps sème des adieux Je veux jouir de l'essentiel Plus important que vivre vieux Je veux vivre immortel COUPLET 2 Imbécile indécence, loin d'ici, plein d'essence Sain d'esprit, quintessence, deux MCs seul en défiance Investir l'impensable, Indocile grain de sable dans le vide et peu stable, la machinerie s'élance Trajectoire modifiée, crew authentifié Travail intensifié alors autant s'y fier Noir infini, points scintillants Constellations d'écrits, trous de vers brillants C'est une leçon de frime et tu peux enlever le "f" Je n'ai aucune estime pour ceux qui brassent du zef En musique, j'ai pris la plume, toi le gosier de merle Et dans la vie j'enfile des culs, toi des colliers de perles Ying yang, on réunit... Big Bang, mythologie... Investi la stratosphère où l'on se fixe Sous l’œil du soleil, sous l'aile du phœnix Pied sur la croûte terrestre, tête dans la voute céleste Tout est leste, on nait, on vit, on meurt, reste Prêt à te barrer, on est paré au vol On est venu marquer le ciel à l'aérosol On traverse la mort, mers, ports Terres, flores, les ères et météores Pour disparaître sans corps, et quand tout sera terminé Il restera la lumière de ces fragments d'éternité Tout quitter, monde vétuste, Cycle brisé : tombe, fœtus Destinée, vis hors d'elle Exister, immortel REFRAIN (Sophie) Puisque ce n'est qu'un court passage Une marche de l'ombre à la lumière L'objectif est le voyage La destination secondaire Puisque le temps sème des adieux Je veux jouir de l'essentiel Plus important que vivre vieux Je veux vivre immortel
8.
Une épave... Percée, bercée par les ronronnements, toute embuée, sale... Nuit bleue, reflets d'asphalte pour le grand finale Vapeurs dans l'habitacle, une bouffée blanche s'inhale Encore de l'essence et du carburant Le brouillard fendu par deux phares fumants Une culotte sale dans la boite à gants Une vieille capote et du Dafalgan *= Maux de tête *FLASH* pin-up, motel *FLASH* Liqueur, toilette *CRACHE* départ en trombe *FLASH* Adhérence lisse, puis tous les pneus crissent Une sortie de piste en guise de terminus triste... NON ! Dérapage, réflexe, contrebraque Poussière, sable, vision opaque Prise de contrôle mécanique Paysage uniforme par la vitre Défilé de câbles électriques Plaines sans vie, désertiques Une terre où pousse plus De fast-food que de cactus Le cœur au bord de l'infarctus Inclinaison du siège à 45 degrés, Des fantômes sans visage ont le pouce levé Pas d'arrêt possible, pour eux, déclinaison de l'offre Le passé bâillonné tape dans le coffre Et la chanson, elle saute : putain de poste ! Le silence est tout ce dont les souvenirs raffolent Défait le toit ouvrant, martèle le klaxonne Sixième vitesse et le compteur s'affole Fais rugir la bête à rendre le moteur aphone Dévale des kilomètres et des kilomètres de canyons De désert, slaloms, carcasses de charognes Pare-brise, volant, prunelle, paupière, paume, tunnel jaune... Tout à coup deux lignes continues de lumière Apparaissent et dessinent un vaste couloir Figées, des particules en suspens dans l'air Compression du temps, contraction de la mâchoire La gravité s'inverse... Direction diverse... Les mains lâchent tout et cramponnent la banquette Pendant que le pied presse l'accélérateur Dernier carrefour mais le moteur s'entête Les roues se soulèvent, défient l'apesanteur L’apesanteur, l'apesanteur, l'apesanteur... L’APESANTEUR ! Absence de vide, le vide me prend Dans un silence assourdissant...
9.
Ébloui par toutes ces lumières qui dansent Et m'éclairent dans le noir Dans un véhicule fait de chair et d'essence Les paupières en plein phares La sueur dégouline du capot, s'évapore Au contact de matières À bord d'un vaisseau sans chevelure dont le corps Laisse échapper de l'air Le calme à perte de vue me scrute, perdu dans un désert organique Un seul corps, un seul but, nourrit par les murmures d'une pensée chimérique Tremblement, je sens l'appel du temps sur ma nuque en sueur Un seul souffle, un seul mot, un géant de néant sort de sa torpeur L'univers sort de sa stase, se courbe et s'étire Mammifère composé d'étoiles, de doutes et soupirs Longtemps clos dans le noir, son cœur refusait de s'ouvrir Mais percé, il laisse un flot de couleurs en sortir Un rouge feu pour que tous s'embrase Un vert vif pour que tout germe Un ciel violet et bleu où des phrases Écrites à l'encre blanche mènent la peinture à son terme Étincelant langage qui illumine les âges Et révèlent en son sein des vestiges tapis dans l'ombre Extraordinaires voyages, images et paysages D'autre temps, d'autres tons, sortis d'outre-tombe Plus de ce monde, pluie de secondes Bruit qui retombe, l'infini nous inonde Soudain léger, l'ataraxie M'entraîne aux confins de la galaxie Désagrégé, l'apoplexie Libère enfin les chaînes de l'esprit Paralysie... Seulement vêtu d'une douce euphorie Soif de sursis, le temps se plie À ma volonté et se raccourcit Troubles de la perception L'histoire remonte son fil en inversion Des pyramides de Gizeh, à celles de Yucatán Leurs bâtisseurs viennent me guider, je plonge dans les flammes Apprivoiser le feu dans des grottes exigües Les singes se redressent pour marcher en tribus Accroché au météore qui va frapper la terre Anéantir les dinosaures, revenir à l'ère glacière Le noir s'intensifie, l'espoir, rapetissi Face à l'impéritie, qu'il en soit ainsi Scrute le vide, l'immensité qui s'annonce Donne un sens à la question sans réponse Atteint le point, le point de non-retour Zéro point zéro-zéro sur le compte à rebours À l'aube des Âges sombres, en stase Avant les premières secondes, l'étoile s'embrase... Et soudain, dans le ciel Au firmament, une étincelle Incandescente et si belle Sous la cendre, elle se révèle Dans son cœur : une explosion Des couleurs à profusion Nébulaire aux milles éclats Spectaculaire : Supernova
10.
Spectaculaire, Supernova...

credits

released May 12, 2017

Écrit, produit et réalisé par Supernova : Zran, Samson et Virtual Mediocracy
Chant : Sophie (Immortel)
Basse : Nicolas Steib (Immortel)

Enregistré, mixé et co-réalisé par Bonetrips au Studio Polycarpe
Sauf 10 mixé par Virtual Mediocracy
Mastering par Tony Tandoori au Studio Polycarpe
Artwork et logo : Benjamin Pillot

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Supernova remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont participé à ce projet ainsi que tous ceux qui les soutiennent et diffusent leur musique.

Remerciements spéciaux : Sophie (pour ta présence régulière depuis nos premiers projets, ta magnifique voix et ton amitié), Nicolas (alias DJ O’Six pour l’éternité), Benjamin (graphiste génial le jour, Tortue Ninja la nuit), Alban (ingé son, fumeur de chicha, dabbeur de l’extrême) et bien sûr, Jérôme (pour ta patience, tes conseils et ta virtuosité sur ProTools).

Cet album est dédié à la mémoire de Julia C.

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Supernova Lyon, France

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